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Répartition et évolution

Répartition et évolution

Effectifs

Les effectifs jurassiens de Grand tétras ont fait l’objet d’estimations à intervalles non réguliers depuis les années 70. Ces estimations de populations s’appuient sur l’ensemble des données de suivi récoltées sur un pas de temps interannuel (de 5 à 15 ans) et sur la connaissance d’experts. Les protocoles de suivi employés font l'objet de protocoles scientifiques rigoureux.

La dernière publication scientifique complète sur l’état des populations de Tétras sur le massif jurassien français est celle de Montadert (2011, Statut et tendances démographiques du Grand Tétras dans le massif jurassien français). Cependant, en 2015, le GTJ a évalué la population jurassienne en combinant les effectifs de coqs chanteurs comptabilisés sur les places de chant et la distribution des indices d'hivernage dans les massifs où l'activité au chant n'est pas structurée. Ainsi le minimum certain est de 218 et le maximum estimé de 290 adultes, en considérant un sexe ratio équilibré c'est à dire autant de mâles que de femelles ce qui est généralement observé dans les grandes populations. Cependant, elle ne prend pas en compte l'existence de populations flottantes peu cantonnées comme les jeunes oiseaux ou certains adultes ne participant pas au chant. Il est donc certain que l'effectif calculé de cette manière sous-estime systématiquement la population réelle.

Même si la méthode d'évaluation était légèrement différente en 1995 et 2010, au vu de la régression constatée entre ces deux périodes et des dynamiques observées sur certains massifs, il ne semble pas aberrant d'avancer le fait que la régression s'est poursuivie entre 2010 et 2015.

Année Effectif minimum Effectif maximum 1995 398 538 2010 288 392 2015 218 290

Entre les années 1950 où Couturier estimait la population à 700 individus et aujourd'hui, le Grand tétras a disparu de 70% des communes où il était signalé. Bien que cette distribution devaient intégrer des secteurs où l'espèce n'était qu'occasionnelle, il n'en reste pas moins que le déclin apparaît impressionnant.

On note également la présence de populations sur le massif jurassien suisse, en contact directe avec nos populations françaises (canton de Vaud principalement). Nos homologues suisses dénombrent un peu plus d'une centaine d'individus.

Répartition

En 2010, l'aire de présence du Grand tétras est estimé à 21 586 hectares de Pontarlier au nord à Bellegarde au sud, soit une réduction de 21% par rapport à 1995. Ces régressions sont enregistrées sur les marges nord, ouest et sud du massif. On constate en règle générale une nette réduction des aires autrefois occupées avec même une disparition complète de 11 secteurs. Entre ces deux périodes, le département du Doubs subit la plus forte érosion (-45%), suivi par l'Ain (-24%). Le Jura au contraire montre une légère augmentation de 5%.

Aujourd'hui, de nouveaux sites pourraient encore être rayés de la liste et la situation de plusieurs massifs périphériques n'est pas optimiste. Malheureusement lorsque le tétras disparait d'un massif, il n'y revient pas. Nous n'avons pas encore constaté de "recolonisation" sur des secteurs où l'espèce était autrefois présente.