Répartition et évolution
Effectifs :
Les effectifs nationaux sont compris entre 6 000 et 8 000 couples. En 2011, la population franc-comtoise est estimée à plus de 1 000 adultes mais l’évaluation est très difficile tant l’espèce est discrète et méconnue. Dans les massifs suivis de longue date et situés en altitude, les comptages indiquent une grande variabilité des densités d’adultes et des succès reproducteurs, même si les résultats des dernières années sont assez positifs. Cependant, il est compliqué d’établir une perspective à long terme tant le constat de départ est incertain. La fragilité des populations périphériques doit inciter à mieux les connaître pour proposer des réponses adaptées.
Répartition :
Bien qu’encore relativement répandue, la Gélinotte des bois est l’espèce de tétraoninés dont la distribution a le plus régressé au cours des 30 dernières années en France mais aussi dans certains secteurs d’Europe. Actuellement, en France, exception faite de quelques individus dans les Pyrénées (dont l'indigénat n'est pas certain) ainsi que d’une population relictuelle dans les Ardennes, l’espèce occupe les forêts de montagne des Vosges jusqu’aux Alpes de Haute-Provence où elle est apparue au milieu du XXème siècle. En 2009, sa présence régulière a été signalée sur 750 communes (chiffre en baisse par rapport à la décennie 1990-1999 : -31%) dont une grande majorité dans les Alpes où elle peut être observée sur une grande partie des massifs forestiers au dessus de 700 mètres d'altitude.
En revanche, elle a probablement disparu du massif Central où elle n'a quasiment plus été observée depuis les années 2000. Cette disparition est certainement liée aux grands épisodes de déforestation qu'on subit les massifs au cours des siècles précédents.
Dans le massif jurassien, son évolution est contrastée. Autrefois présente dans toutes les forêts du Jura, son aire de répartition a fortement réduit au cour des décennies 1950 à 1990 où l'espèce à complètement disparue des forêts de plaine. Elle ne survit actuellement qu'au delà de 800 mètres d'altitude. Sur le second et sur le premier plateau jurassien, la recolonisation des massifs n’est pas constatée mais cet objectif doit être poursuivi à long terme.